Te souviens-tu de nos premiers échanges? As-tu encore en mémoire le plaisir des mots? Ces mots qui, entre toi et moi, ont fait jaillir le désir et l'envie. Ces mots qui, comme un feu d'artifice, ont explosé en milliers d'étincelles qui ont éclairé mes nuits de couleurs magnifiques. Te souviens-tu, mon Loup, de ce désir exacerbé au point où il en devenait difficile à supporter?
Te souviens-tu des flammèches de nos premiers baisers? Ils avaient été tellement espérés, imaginés, rêvés... Entends-tu encore les gémissements que je poussais, déjà , contre ton corps, alors que nous nous découvrions à peine? Et tu l'as vu, j'étais déjà tienne avant même que nos lèvres se touchent, parce que je savais, je l'avais deviné à travers tes mots et dans tes yeux, que tu serais un amant attentif et dévoué, à la fois tendre et fougueux... J'étais déjà conquise, parce que tu avais su, sans même me toucher, me donner une envie de toi que mes caresses répétées ne réussissaient pas à faire taire.
Les événements des dernières semaines me privent de tes mots. Je comprends que tu sois occupé - les vacances approchent et tu as des échéanciers à respecter. Et je ne veux pas me plaindre, les souvenirs de nos derniers ébats sont encore brillants et ma culotte pourrait trahir l'émoi que j'ai à les évoquer en pensées... Mais comme mes dernières missives n'ont pas trouvé de réponse, mes mots se taisent et se morfondent.
Et j'ai beau avoir des souvenirs brûlants de nos corps nus qui se fondent et se confondent, avoir encore en mémoire le goût de ton sperme et le son de ton plaisir, mes mots cherchent un écho pour s'épanouir pleinement. Ils ont besoin des tiens pour leur faire l'amour... Je n'arrive pas à écrire, parce le plaisir d'écrire notre histoire est un peu imparfait quand mes mots demeurent en suspension dans l'air alors qu'ils n'ont qu'une seule envie: glisser de tes yeux au creux de ton cou, sur ta poitrine jusqu'entre tes cuisses, pour faire dresser ton sexe d'envie...
Baise-moi de tes mots...