Toi, mon rêve,
J'étais là , couchée au creux de toi. Je me lovais dans la paume de ta main. Chacun de tes mouvements m'effleurait comme une caresse.
J'étais là , au creux de ta voix. Elle me caressait de sa douceur, de sa musique. S'insinuait, là , jusqu'à mon coeur qu'elle faisait fondre lorsqu'elle prononçait mon prénom. Et ce "o" tout rond, ce "o" qui me faisait fondre, lorsque tu me disais que de laisser mes mains s'égarer sur ma peau au son de ta voix, c'était très "coquin". Ce "o" qui coulait sur moi et dont j'entends encore les échos, malgré tout ce temps...
J'étais là , au creux de tes mots. Derrière eux. Au centre... À travers eux, j'étais belle. Belle comme un ange... Chaude comme le soleil. Brûlante... L'image de moi que tu esquissais avec tes mots d'amour, elle me plaisait. Je la trouvais belle, celle que tu peignais de ton verbe doux. Des mots murmurés, comme du fusain que l'on estompe du bout d'un doigt, pour créer un ombrage, un relief. Pour donner vie...
J'étais là , au creux de ta force. Pour la première fois de ma vie, je n'avais plus peur d'être moi. Plus honte. J'ai déployé mes ailes. Et j'ai pris mon envol... J'avais trouvé, auprès de toi, le courage qu'il faut pour accepter. M'accepter. Accepter d'être celle que j'avais toujours senti, au fond de moi, mais que je n'osais pas réveiller. Toi, ce feu qui couvait, tu l'as fait briller pour éclairer mes nuits... Et, attirée par cet éclat si brillant, ivre de lumière, je me suis brûlé les ailes...
In
Mots-clés,
Pensée
Le corps encore secoué de frissons et de spasmes, j'ouvre les yeux...
J'aurais aimé voir ton visage...
Oui, j'aimerais voir ton visage...
Une fois la porte refermée derrière lui, ses yeux mirent quelques instants à s'habituer à l'obscurité qui régnait dans la chambre. Il faisait chaud, si bien qu'il enleva son veston, qu'il posa sur ce qu'il pensait être un fauteuil qu'il avait entrevu une seconde auparavant dans le rayon de lumière qui avait filtré par la porte ouverte. Une musique emplissait la piece. Une musique chaude, sensuelle, envoûtante... Un léger parfum chatouillait ses narines. Un parfum de femme...
Elle lui avait parlé de découverte. Il avait eu bien envie de jouer à la découvrir. Mais comment pourrait-il y parvenir dans cette chambre où il faisait aussi noir qu'en pleine nuit?
Un peu dérouté, il chercha à s'orienter lorsqu'il aperçut, par la porte de la salle de bain laissée entrouverte, la lueur d'une chandelle. Il ouvrit la porte et vit, sur le comptoir, un petit plateau qui, visiblement avait été laissé là à son intention. Il y avait un billet et plusieurs objets: une bouteille de champagne dans un sceau de glace avec une seule flûte, un petit flacon d'huile à massage, une plume, un foulard de soie, et, bien sûr, la chandelle... Intrigué, il prit le papier entre ses doigts et s'approcha de la flamme pour voir ce qu'elle avait écrit. Une écriture fine et délicate avait tracé sur le papier les mots suivants:
"La découverte de l'autre fait appel à tous les sens. Il y a, à votre disposition, tout ce dont vous avez besoin pour me découvrir, complètement... Je vous fournis des indices, à vous de choisir comment me toucher, me goûter, me sentir, m'entendre et me voir... Découvrez-moi, pour notre plus grand plaisir à tous les deux..."
Il emporta le plateau dans la chambre. La faible lueur de la bougie lui permit de se guider jusqu'au lit, où il devina sa silhouette... Avant de s'étendre à ses côtés, il se débarrassa de ses vêtements. Il s'empara de la chandelle et l'approcha de la femme étendue à ses côtés. La lueur de la flamme lécha la peau de celle qu'il voyait pour la première fois. D'abord son visage. Des traits doux, harmonieux. Elle avait fermé les yeux. Il aurait pu croire qu'elle dormait, si ce n'avait été de ce petit sourire qui avait étiré ses lèvres lorsqu'il avait approché la chandelle... Ses lèvres... Il ne put s'empêcher d'avoir envie d'y déposer un baiser. Il poursuivit son exploration, laissant la flamme dansante caresser le cou, puis la poitrine de la belle. Ses seins étaient généreux, ronds, invitants... Une goutte de cire chaude coula le long de la chandelle penchée et s'échoua à la naissance de son sein droit. La femme se raidit, surprise par cette brûlure sur sa peau... Un sourire illumina le visage de l'homme. Quelques gouttes tombèrent dans le sillon entre ses seins. Elle soupira... La ligne est souvent bien mince entre la douleur et le plaisir...
Son ventre, son nombril, son pubis, ses cuisses, ses jambes, jusqu'au bout des orteils, rien n'échappa à son regard scrutateur et gourmand... Lorsqu'il eut atteint le ses pieds, elle se retourna pour qu'il puisse remonter des mollets au derrière des cuisses, de là jusqu'aux fesses, puis au creux des reins, où il laissa tomber encore quelques goutes de cire. Son dos, ses épaules, sa chevelure... Elle était belle. Entièrement nue, elle le laissait regarder, sans pudeur.
Il redéposa la chandelle sur la table. "Retournez-vous", lui dit-il doucement. Ce qu'elle fit, docile. Elle entendit la glace du sceau remuer. "Champagne...", pensa-t-elle...
Elle laissa échapper un petit cri de surprise lorsqu'elle sentit un glaçon sur ses lèvres... Le froid, pour apaiser la brûlure... Il laissa le glaçon fondre quelques secondes, puis vint lécher l'eau que celui-ci avait laissée sur sa bouche... Les lèvres de la belle s'entrouvrirent, et sa langue rencontra la sienne... Il reposa le cube de glace au creux de son cou. Soupir de plaisir... Il le fit glisser de là jusqu'à la pointe d'un sein, laissant sur sa peau un trajet humide sur lequel il souffla doucement. Elle frissonna. Le glaçon fondait sur son mamelon que le froid et l'excitation avait dressé. Il prit ce qu'il restait du glaçon dans sa bouche et s'amusa à titiller le téton de la belle. Il faisait alterner les caresses de sa langue, chaude et humide, et celles du cube de glace. Ce contraste semblait lui plaire: elle soupirait.
Lorsqu'il n'y eut plus de glace, lorsqu'elle eut entièrement fondu et que sa bouche gourmande en eut léché les moindres traces sur sa peau, il se plaça au-dessus d'elle et approcha son visage de sa peau, pour la humer. Il trouva, au creux de son cou, l'odeur de ses cheveux, douce et fruitée. Le sillon entre ses seins était certainement l'endroit où elle avait appliqué, quelques heures plus tôt, une goutte de parfum. Parfum que la chaleur de la parafine avait réveillé... Il le respira jusqu'à s'en enivrer, profitant de la caresse plus qu'agréable de ses seins sur ses joues. Son haleine se perdit sur son ventre jusqu'à l'aine... Il écarta légèrement ses cuisses, pour respirer l'odeur de sa féminité. Elle sentit son souffle chaud à l'orée de ses lèvres... Elle mit sa main dans ses cheveux et l'attira doucement à elle, l'invitant à goûter... Sa langue parcourut d'abord ses lèvres, si douces. L'odeur de son intimité était enivrante, il voulait la boire, la goûter, lécher tout ce miel qui coulait... Lorsqu'il frôla son bouton, il sentit son ventre se tendre... Lécher, aspirer, titiller, mordiller, pénétrer... Les assauts de sa langue se firent précis, parfois doux, parfois plus fermes, si bien qu'elle ne contrôlait plus les sons qu'elle laissait échapper. Lorsqu'elle explosa en un long feulement, il sut que cette soirée de découverte serait délicieuse...
Photo: Yan McLine
In
Mots croisés,
Écho
Il y a d'abord eu votre parfum qui a chatouillé ma narine. À peine une fraction de seconde plus tard, il y a eu votre poitrine dans mon dos, puis vos mains sur mes hanches. Qui sont rapidement remontées sur ma poitrine. C'est là que vous m'avez attirée contre vous. Brusquement. En laissant échapper ce soupir de désir qui m'a ouvert comme une fleur... Vous n'avez rien dit, mais j'ai entendu... "Je veux te baiser..." En écho, en réponse à votre envie, mon désir s'est animé.
Vous avez guidé ma main jusqu'à votre sexe. La fermeté de votre désir pour moi m'a émue. Je l'ai senti palpiter sous mes doigts, ce désir, cette envie qui vous prenait au ventre... Et j'ai eu envie que vous me preniez, là , tout de suite...
J'ai dû le penser si fort... Comme si vous aviez entendu cette supplication que je vous adressais intérieurement, vous m'avez agenouillée devant vous. Pouviez-vous sentir l'envie qui grondait au fond de moi? Pouviez-vous deviner l'orage qui tonnait dans mon ventre... Ma croupe, ma chatte, mon cul... Comme une invitation.
Un cri étouffé... Votre sexe, planté au fond de moi. Vos doigts, plantés dans ma chair. Envies animales, soupirs qui se muent rapidement en râles. Respiration hachée au rythme imposé par vos reins. Possession sauvage. Ivresse...
Je ne sais plus très bien si ce sont vos assauts, le fait de savoir que vous ne contrôliez plus rien ou l'idée de me savoir vôtre, chienne - tout ça à la fois, probablement - mais l'orgasme qui m'a secouée alors m'a fait perdre le contact avec la réalité.
J'ai senti votre plaisir éclater en jets chauds sur ma peau, que vous avez léchés pour partager avec moi, en un baiser passionné, les fruits de votre jouissance... Vous avez aimé. Et j'ai aimé cela...
Vous avez guidé ma main jusqu'à votre sexe. La fermeté de votre désir pour moi m'a émue. Je l'ai senti palpiter sous mes doigts, ce désir, cette envie qui vous prenait au ventre... Et j'ai eu envie que vous me preniez, là , tout de suite...
J'ai dû le penser si fort... Comme si vous aviez entendu cette supplication que je vous adressais intérieurement, vous m'avez agenouillée devant vous. Pouviez-vous sentir l'envie qui grondait au fond de moi? Pouviez-vous deviner l'orage qui tonnait dans mon ventre... Ma croupe, ma chatte, mon cul... Comme une invitation.
Un cri étouffé... Votre sexe, planté au fond de moi. Vos doigts, plantés dans ma chair. Envies animales, soupirs qui se muent rapidement en râles. Respiration hachée au rythme imposé par vos reins. Possession sauvage. Ivresse...
Je ne sais plus très bien si ce sont vos assauts, le fait de savoir que vous ne contrôliez plus rien ou l'idée de me savoir vôtre, chienne - tout ça à la fois, probablement - mais l'orgasme qui m'a secouée alors m'a fait perdre le contact avec la réalité.
J'ai senti votre plaisir éclater en jets chauds sur ma peau, que vous avez léchés pour partager avec moi, en un baiser passionné, les fruits de votre jouissance... Vous avez aimé. Et j'ai aimé cela...
Photo: Bobcarlosclarkeos