« Il y a quelque chose de profondément érotique chaque fois que tu me touches », me murmura mon collègue de travail sur le bras duquel je venais de mettre la main pour m’assurer de son attention...
À mi-chemin dans la côte de Sillery se trouve une charmante église. Elle surplombe le cap, offrant aux gens qui s’y rendent une vue spectaculaire sur le fleuve, sur l'anse tout en bas et sur la rive sud. Le stationnement est immense et s’enfonce loin vers un espace boisé qui semble offrir une fausse intimité.
Le Loup m’y a rejointe pour un dîner. Il fait beau, mais pas très chaud, si bien que nous avons décider de pique-niquer à l’arrière de ma voiture. Il a apporté des sushis. Le dîner est entrecoupé de baisers et de caresses. Il y a longtemps que nous nous sommes vus et nous avons plus faim l’un de l’autre que de riz et de poisson…
Le soleil plombe sur le stationnement. Ma voiture est foncée. Il s’est rapidement mis à faire chaud. Nous avons entrouvert les vitres afin de profiter d’un petit courant d’air…
Bien à l’abri derrière le verre teinté, j’oublie le monde qui nous entoure. J’oublie où je me trouve. Ses baisers et ses mains partout sur moi m’ont fait perdre le contact avec la réalité… Je ne me souviens plus bien de l’ordre des événements, mais je me souviens de sa queue dans ma bouche alors qu’il est moitié assis, moitié couché sur la banquette arrière. Je me souviens de nos gémissements, parce que oui, je gémis quand je le suce… Le plaisir de sentir sa queue réagir sous mes lèvres, sous ma langue… La félicité de sentir le renflement du gland glisser entre mes lèvres… C’est obscène. Il n’existe pas de mots pour dire combien je peux aimer ça… Je me souviens du goût du sperme sur ma langue, de son corps qui se détend, du mien qui, tendu, souhaite qu’il s’occupe de moi…
La suite des choses, je m’en souviens… Il a rapidement troussé ma jupe (oui, j’ai fait exprès pour porter une jupe…), puis m’a débarrassée de ma culotte. Je me souviens de sa bouche, de sa langue qui fouille mon sexe en émoi, de ses doigts qui me pénètrent, de ses lents va-et-vient qu’il accompagne de mouvements de langue qui viendraient à bout de la femme la plus frigide… Je me souviens des soubresauts de mon orgasme naissant. J’ai encore fraichement en mémoire la vague qui m’a soulevée et emportée.
Mes gémissements ont réveillé sa queue… Il défait mon chemisier, puis il descend les bonnets de mon soutien-gorge de sorte qu’ils dégagent mes tétons durcis par mon orgasme récent… La tension du tissu, à cet endroit précis, est délicieuse…
Il m’incite à me placer à quatre pattes sur la banquette, la tête vers la fenêtre du côté conducteur. Il se place derrière moi, achève de faire tomber son pantalon et son sous-vêtement sur le sol, puis il baisse la vitre… Pas complètement, mais largement, comme s’il voulait m’exposer…
«Regarde», me dit-il, de cette voix pleine de promesses de volupté que je connais trop bien…
Au moment où mes yeux voient ce qu’il souhaitait me montrer, je sens sa queue qui fend mon sexe, lentement, délicieusement.
Il me prend, m’ouvre, et dehors, tout près, je vois une autre voiture de stationnée. Le conducteur est passé sur le siège passager qu’il a complètement incliné vers l’arrière… Il me baise, et je vois un homme, le pantalon descendu jusqu’aux genoux, qui se masturbe… Je sens sa queue glisser lentement dans ma chatte, et je vois la main d’un inconnu glisser sur une queue que je ne connais pas, mais qui, dans les circonstances, m’allume au-delà de ce que je ne saurais dire…
Sa queue coulisse lentement hors de mon sexe. Presque complètement… Puis, s’agrippant fermement à mes hanches, il s’enfonce en moi, profondément, d’un grand coup. Je n’ai pas su retenir un gémissement… Mon regard a croisé celui de l’inconnu, dans la voiture plus bas. Je ne sais pas ce qu’il peut voir… Mon visage seulement, ma poitrine dénudée, l’homme derrière moi qui me baise… Je ne sais pas ce qu’il voyait mais, de toute évidence, il a déjà entendu… Son regard s’est vrillé au mien. Conversation muette en halètements, en sourires complices, en main qui accélère la cadence… Son gland perlait, je mouillais abondamment. Le Loup, sensible à cet échange non verbal, marquait le rythme de ses va-et-vient langoureux dans ma chatte…
Je ne sais plus combien de temps ça a duré. Les mouvements volontairement lents du Loup exacerbent mon désir jusqu’à la limite du supportable. Ils aiguisent mon plaisir. Je gémis, sans retenue. Je regarde mon inconnu et je vois, dans ses gestes, qu’il attend mon plaisir, à un souffle du sien… J’ouvre la bouche pour dire au Loup que je n’y tiens plus quand il me donne un grand coup qui a déclenché un orgasme puissant, subit. Sonore…
Et Je dois me concentrer très fort pour garder les yeux ouverts afin de ne pas perdre une seule seconde du spectacle de la queue de mon inconnu qui crache son plaisir en jets chauds et blanchâtres sur son ventre, sur ses doigts…
La voix du Loup, près de mon oreille, qui me murmure des paroles qui me font encore rougir aujourd’hui me ramènent à la réalité… Je me retourne pour l’embrasser, encore étonnée de ce qui vient juste de se produire… La cloche de l’église sonne, comme pour me rappeler à quel point la situation est obscène...
Quand j’ai voulu regarder à nouveau vers l’inconnu, il était disparu.
Sur la banquette arrière by Jeanloup Sieff, 1983
Plus tôt aujourd’hui, je découvrais avec émerveillement ces mots que l’Eronaute m’adressait. Avec son accord, je partage ici le précieux cadeau qu’il me fait: je suis certaine que vous serez ému par leur caresse...
J'observe sur le drap la progression paresseuse d'un rayon de soleil… Jailli d'un interstice des volets, il avance, modèle des creux d'ombres mouvantes, glisse, s'immisce, pénètre les replis, chevauche les crêtes de coton. Cadran solaire inattendu. Je guette le moment où, franchissant la dernière dune de coton, il passera sur mon pied, s'alignera sur mon mollet puis sur ma jambe. Le voilà ! Il ondule sur mes orteils, se courbe sur ma cheville, étale sur ma cuisse nue sa langue de lumière. Un instant encore… Flammèche blonde qui s'épanouit au creux de l'aine et caresse mon sexe d'une lumière tiède et dorée… Un ange passe… Je bande… Dehors, c'est l'été.
L’Eronaute
Couchée sur le côté, mon menton appuyé sur sa hanche, je regarde mes doigts monter et descendre le long de sa queue qui perle d'envie. Je ferme les yeux et inspire son odeur. Celle de sa queue qui mouille. J'en hume le parfum décadent et je sens une vague de chaleur humide soudre de mon ventre pour mouiller mes lèvres. Je le branle, et je mouille.
J'aimerais dire qu'à ce moment-là , c'est moi qui ai le contrôle. Qu'avec sa queue dans ma main, il est soumis aux mouvements volontairement lents de mes doigts qui coulissent le long de sa verge, mais la vérité, c'est que je ne décide de rien. Mes doigts découvrent son gland dans ce geste que j'ai toujours trouvé si obscène, et mon corps réagit. Sans que j'en aie pleinement conscience, mes lèvres s'entrouvrent comme si je m'apprêtais à sucer sa queue. Probablement parce que j'en ai furieusement envie. Et je résiste à ce désir impérieux de l'envelopper de la chaleur humide de ma bouche parce que la lenteur avec laquelle je le masturbe exacerbe le désir: le sien et le mien.
Je sens mon sexe pulser. Cette tension dans le bas du ventre, ce désir qui bat à chaque pulsation du coeur, cette envie d'être pénétrée, emplie, ouverte, me fait perdre tous mes moyens. Je n'arrive plus à penser à autre chose qu'à sa queue qui me prend. Je la veux, fière et exigeante, qui s'enfonce dans ma chatte avide. Je la veux qui m'assujettit aux assauts de ses coups de reins, pour notre plaisir à tous les deux. Je la veux qui pénètre lentement mon cul alors que toute raison m'abandonne et que je deviens sienne, totalement sienne.
Je sens mon sexe se serrer et un frisson de plaisir me parcourt le corps. Je prends soudainement conscience qu'il me regarde. De sa main droite, il maintient une mèche de mes cheveux pour l'empêcher de voiler mon visage. Et son regard m'électrise. Il met mon envie de sa queue à nu. Il l'a lue, sur mon visage, alors que je mordille ma lèvre inférieure. Il a vu, c'est inévitable, à quel point je ne pense plus qu'à m'ouvrir autour de sa queue... Son regard achève de me soumettre.
Je relève les yeux jusqu'à son visage. Je suis sa catin, et il le sait.
Je suis sa catin...
Et j'en jouis.
La rive Ouest. La rive Est. Entre les deux, une large rivière qui se jette dans le fleuve, quelques centaines de mètres plus au Sud. Nous devions traverser du côté Est pour la nuit. Aucun pont n'enjambe le cours d'eau. Il faut prendre le traversier.
L'embarquement est lent. J'ai hâte d'être rendue à destination. J'ai envie de me retrouver seule avec lui, pour qu'il trousse ma jupe et me prenne tant l'urgence du désir entre nous deux est palpable.
«On va aller prendre l'air un peu», me dit-il, ouvrant déjà la portière du véhicule. J'hésite une seconde. Il vente, dehors. Je n'ai pas de culotte. Il le sait très bien!
Mon hésitation lui a laissé le temps de contourner la voiture pour ouvrir ma portière... «Allez, vilaine fille, on va profiter du vent pour te refroidir les esprits un peu...» Il a deviné.
Je descends du véhicule, serrant ma jupe contre moi, attentive au moindre soubresaut de l'air. Il y a quelques personnes dehors, il fait beau, mais la traversée ne prenant que quelques minutes, plusieurs personnes ont décidé de demeurer dans leur véhicule...
Il me prend par la main et me conduit à la proue. Là où le vent, une fois le bateau en mouvement, risque de nous fouetter davantage. J'ai compris. Il veut m'exposer...
Il pose ses mains sur mes hanches et m'installe à l'endroit exact où il me veut: sur une petite marche, au bord du grillage qui est refermé pour la traversée. Il se place devant moi et pousse mon pied gauche avec le sien, de sorte que je dois écarter les jambes légèrement. L'air s'engouffre sous ma jupe, la soulevant dangereusement...
Je dois lui lancer un regard inquiet, parce qu'il me regarde, et, mettant fin à mon supplice, il plaque son corps contre le mien et me dit «Oh, tu n'as pas idée, n'est-ce pas...?» et ce faisant, il glisse sa main sous ma jupe et remonte jusqu'à mon sexe nu...
Je regarde autour de moi, apeurée. «T'en fais pas. Si tu ne bouges pas, personne ne verra...»
Et ses doigts glissent, entre mes deux rives, jusqu'à ce torrent de désir qui s'épanchait déjà à flot...
Je suppose que, pour quiconque n'y regarde pas plus d'une seconde, nous pouvons passer pour un couple d'amoureux qui s'embrassent sur le pont d'un traversier... Toutefois, l'oeil averti aura probablement remarqué les soubresauts qui m'ont secouée alors que la jouissance m'a frappée et que j'ai dû me raccrocher à ses épaules, de peur que mes genoux ne flanchent...
En retournant à la voiture, un homme le regarde. L'amant lui sourit, d'un sourire malicieux que je connais trop bien, puis se tourne vers moi et pose son index encore humide de mon plaisir sur mes lèvres, puis m'embrasse à nouveau... Je n'ai pas compris tout de suite ce qui se passait, mais ce baiser au goût délicieusement interdit m'a rapidement fait oublier le regard complice entre les deux hommes.
Ce n'est que plus tard, alors que le traversier était déjà loin, que j'ai compris l'échange silencieux entre les deux hommes... Je n'ai jamais su si l'inconnu avait tout vu ou s'il ne pouvait qu'avoir des doutes, mais cet index sur mes lèvres et ma réaction lui auront certainement confirmé ses soupçons...
(Nude And Boat 1, par RTP Fine Art Photography)
«Touche, pour mesurer l'effet que tu me fais...» fait-il en plaçant ma main sur son sexe tendu par ce que je viens de murmurer à son oreille.
Mes doigts se referment pour encercler sa queue qui bande. Qui bande encore... Pour moi. Et cette pensée qui me traverse l'esprit provoque une vague de chaleur dans tout mon corps et fait soudre de mon sexe un miel doux et chaud. Il bande et je mouille.
Couchée sur le côté, mon ventre contre ses fesses, je le branle doucement, faisant monter et descendre mes doigts le long de sa hampe, du gland jusqu'à la base... Je regarde sa queue glisser entre mes doigts dans ce geste d'une lenteur calculée, délicieuse, obscène.
Je me redresse un peu de manière à pouvoir observer son visage. Il a les yeux fermés, tout entier à son plaisir. Et au bout d'un instant, son bassin se met à onduler à la rencontre du mouvement de ma main. J'accompagne sa houle hypnotisante, jouissant de l'impression délicieusement obscène qu'il baise ma main autant qu'elle le baise, me laissant gagner par la sensation enivrante que c'est mon bassin qui marque le rythme...
Et je ne sais pas ce qui, de mes soupirs ou des tremblements qui ont parcouru mon corps, lui a fait comprendre l'état dans lequel je me trouvais, mais il s'est retourné sur le dos juste à temps pour regarder mon visage alors que j'étais secouée d'un orgasme aussi violent qu'inattendu.
«Qu'est-ce que tu me fais, pour que je jouisse ainsi, juste à onduler contre toi?»
Un sourire carnassier a fendu ses lèvres. Il allait me dévorer toute crue.
In
Mots d'amour,
Phénix
Tu sais quoi?
J'ai pas envie de parler fleuri. Pas envie d'habiller mon envie de toi joli. J'ai juste envie de ta queue, là , plantée en moi.
Le désir, brut, pur. Ta peau contre la mienne dans ce froissement d'étoffes qu'on n'a pas pu retirer tant le désir était urgent. Dans ce froissement d'étoffes qu'on a écartées, relevées, déchirées.
Tes doigts qui s'enfoncent dans ma chair quand tu t'ancres à mon corps. Dans mon corps.
Ne pas réfléchir. Ressentir. Les yeux fermés, la bouche ouverte.
Et si tes mots suffisent à allumer en moi un formidable brasier, c'est là , quand tu te perds en moi que je me consume.