Mon cÅ“ur a bondi quand je vous ai vu arriver. Me sont revenus en mémoire, en bloc, la chaleur de vos mains, le goût de vos baisers, les ondulations de votre corps… Je vous ai regardé approcher, fébrile… Je prenais conscience, à cet instant précis, combien vous m’aviez manqué.
Avez-vous vu, alors que vous vous asseyiez près de moi, les efforts surhumains que je faisais pour contenir mon envie de vous? Avez-vous compris à quel point je vous désirais?
En y repensant après coup, alors qu’il ne me reste qu’un vague souvenir de votre odeur dans mes cheveux, je me dis que vous ne mesuriez pas l’ampleur de mon attirance pour vous. Vous étiez forcément inconscient, mon Loup, quand vous avez plaqué votre corps contre le mien et que vous m’avez embrassée passionnément. Un seul baiser, et je devais déjà refouler les gémissements qui voulaient sortir de moi.
Il fallait que vous ignoriez l’émoi de mon corps quand votre bassin s’est mis à onduler contre le mien. Quand, dans ces mouvements qui se voulaient délicieusement obscènes, Monsieur, vous me faisiez mesurer la fermeté de votre fièvre à mon endroit.
Et lorsque le temps qui passe toujours trop vite vous a arraché à nos étreintes, mon ventre a crié, s’est révolté. Comment pouviez-vous me priver de votre virilité alors qu’elle déformait la toile de votre pantalon et que de mon coquillage fluait un miel délicieux? Par quelle cruauté me condamniez-vous à ce divorce? Loin de vous, mon désir se trouve amputé et le vide que crée votre absence me pousse à espérer nos retrouvailles prochaines…
Je vous en prie, ne me privez pas de vous trop longtemps…