Rêve éveillé

13:35

À G...

Je me suis endormie très tôt, épuisée par ma journée de travail... Le roman que j'étais en train de lire est resté ouvert. La lampe, allumée. J'ai sombré, couchée sur le côté, la tête vers le milieu du lit. Lorsqu'il me rejoint, l'Homme voit bien que les pages du livre frôlent mon visage, alors il n'ose pas me l'enlever, pour ne pas me réveiller. Il s'étend à côté de moi et me regarde dormir... Le drap négligemment remonté sur moi ne cache pas beaucoup. Mon bras gauche sous la poitrine ne couvre pas mes seins qui se soulèvent et s'abaissent, au rythme de ma respiration lente. La main qui tient encore le livre ne masque que le haut de mon visage, mais de la bouche au nombril, je suis nue, offerte à son regard curieux...

Les yeux de l'homme me caressent. Son regard se perd dans le sillon entre mes seins, sur la courbe de mes hanches et de mon ventre, et devinent, là où le drap lui interdit l'accès, les formes de mon pubis et cette fente humide et douce... Et moi, en pauvre endormie, j'ignore ce qui se passe dans la tête de mon amant, quel scénario il invente, dans quelle position il m'imagine. Son envie de moi poind sous les draps... Il me regarde, puis regarde son désir qui pointe, hésitant, mais le souffle régulier de mon sommeil paisible le rassure... Oh... Et puis, pourquoi pas?

Il s'étire pour éteindre la lampe, et il laisse glisser la main, descend le drap, jusque sous son sexe, qu'il caresse, les yeux mi-clos, la bouche entrouverte... Timidement d'abord, il saisit sa verge, la parcourt de ses doigts... doucement, comme pour l'apprivoiser. Il semble mesurer ses mouvements... Il me regarde à une ou deux reprises... Peut-être a-t-il peur de se faire surprendre... Peu à peu, ses caresses se font plus sûres, son souffle se fait plus profond et ses mouvements, même s'ils sont encore doux et lents, me réveillent...

Des froissements de draps, et ce souffle, que je connais bien... Lorsque mes yeux endormis s'habituent à l'obscurité, je découvre, devant le rectangle un peu plus clair de la fenêtre, ce magnifique jeu d'ombres chinoises... Il semble m'avoir oubliée... Ses caresses, assurées, naturelles, non retenues... Sa main qui monte et redescend... L'autre qui s'attarde sous le nombril, sur le pli de l'aine, entre ses cuisses, sur ses testicules gonflés... Je retiens un murmure d'appréciation et de plaisir.

Mes yeux détaillent la silhouette de l'homme à côté de moi, ses muscles qui se tendent, sa hampe, fièrement dressée... Ses doigts qui s'enroulent et se déroulent, sa respiration qui s'accélère, son abandon... Tout cela m'émeut et fait naître un puissant désir entre mes cuisses... J'ai envie de me caresser... Je ne bouge pas, cependant, puisque je crains qu'il s'arrête s'il savait que je l'observe ou que je ne dors plus... Ses mains m'excitent, j'ai envie de mêler ma langue à ce jeu de caresses intimes...

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1 commentaire(s)

  1. Mystères de la chair qui font que le sexe érigé d'un homme découvert à travers vous et votre désir gourmand ne laisse pas un autre homme insensible...

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