La nuit pâlissait doucement. Le voile qui habillait la fenêtre faseyait à peine sous un mince souffle d'air encore baigné des parfums de la nuit. Par la fenêtre ouverte, on pouvait entendre le bruit des grillons venir déchirer le silence de l'aube qui naît. Étendue sur le côté, les draps rejetés depuis longtemps au pied du lit, ma peau avide guette les mouvements de l'air qui viendraient me soulager de cette chaleur écrasante.
Un soupir agite mollement l'air autour de moi, hérissant mon épiderme brûlant d'un petit frisson délicieux. Celui-ci remonte lentement sur mon ventre, puis se concentre sur mes seins qu'il réveille doucement. Et ce froissement de mes aréoles éveille mes sens.
Un mince souffle d'air, et cette envie de toi qui me submerge. Je voudrais sentir ton corps se coller au mien. Je voudrais que tu me repousses sur le ventre pour sentir tes baisers sur mes épaules. Ton ventre contre mon dos. Sentir la fermeté de ton envie de moi glisser lentement entre mes fesses... Je voudrais que tu me prennes ainsi, sans un mot. Je voudrais que nos soupirs et nos gémissements emplissent l'air et débordent de la chambre... Qu'ils s'échappent, dans les premières lueurs de l'aube. Je voudrais cette chaleur, nos sueurs mélangées, notre plaisir...
M'offrir à toi et que par la fenêtre ouverte, on devine que je suis tienne... ...
Cette nuit-là , quand j'ai posé ma tête sur ton ventre, près de ton sexe, ça m'a frappée de plein fouet. Avant de me retrouver ainsi contre toi, à tenter de reprendre mon souffle, je n'avais pas conscience que ton odeur m'avait manqué à ce point. L'odeur particulière de ta peau. Pas celle de ton antisudorifique ni celle de ton savon. Pas celle du produit que tu utilises pour laver tes vêtements (et qui sent si bon quand je me glisse dans ton lit), non... Cette odeur toute particulière qu'a ta peau quand tu me baises... L'odeur de ton désir de moi, celle de la sueur de nos ébats... Celle de ton plaisir...
L'odeur de ton sexe. Odeur que je n'ai jamais retrouvée ailleurs... Cette odeur discrète mais tellement érotique qui me fait chaque fois comme un coup de poing au ventre et qui fait couler l'eau de mon coquillage... Cette odeur qui m'emplit le nez quand je m'approche de ta queue pour la sucer. Et j'ai beau adorer regarder ton sexe et fondre chaque fois que je découvre ton gland dans ce geste obscène, l'envie de lui ne sera jamais aussi forte que quand je ferme les yeux et que je hume ce parfum si unique.
Et même si j'ai les yeux fermés, je sais que tu mouilles. Je le sens. Et je le veux. Cette gouttelette d'envie qui perle au bout de ton gland, je la veux, je l'attends... Et cette demi-seconde où j'hésite à glisser la langue sur ta queue pour lécher cette perle de désir te semble probablement s'éterniser, mais pour moi, elle est délicieuse: tu mouilles, pour moi...
In
Mots crus,
Mots d'amour
Cru
Il n'existe pas d'instant plus parfait que celui où, lentement, je sens ta queue s'enfoncer dans mon cul... Pas même celui où, gourmande, je prends ton sceptre dans ma bouche et le lèche goulument. Pas non plus celui où tes gémissements laissent deviner ton orgasme qui naît et que j'attends, avec l'insatiabilité que tu me connais, que ton sperme chaud et doux se répande, sur ma langue ou sur ma peau. Aucun autre moment n'arrive à reproduire la félicité que je ressens alors que peu à peu, ta verge progresse dans mon cul...
Quand tu m'encules, je m'abandonne. J'oublie d'être la femme raisonnable que je suis, au quotidien. Il n'y a que la divine sensation de ton pieu qui m'ouvre doucement, qui s'enfonce et qui fait fondre ma pudeur. Et plus tu me prends, plus je deviens chienne. Ta chienne... Et la sensation de t'appartenir, complètement, au-delà de ce que nous ne pourrons jamais nous offrir autrement, m'envahit peu à peu jusqu'à l'ivresse.
Et alors que ta queue commence un lent va-et-vient, j'ai peine à retenir ces sons qui s'échappent de moi. Et j'y renonce. J'abdique. Je te suis soumise, parfaitement et délicieusement soumise. Et rien n'est plus parfait que cet instant où je suis toute à toi...
Je t'écris en attendant...
En t'attendant, toi...
Parce que oui, je t'attends...
Je t'attends.
Dans tes silences qui semblent s'éterniser, parfois, je t'attends.
Dans cette absence qui fait du bruit.
Dans le vide qui prend tant de place...
Je t'attends.
Parce que je ne sais que t'espérer.
Je ne peux que rêver au moment où nos corps seront à nouveau réunis et où je pourrai enfin respirer... En t'attendant, je retiens mon souffle...
Je t'attends, parce qu'auprès de toi, j'existe.
Complètement...
Parce que toi, tu la vois, celle qui vit au fond de moi.
Tu la vois, et tu la désires...
Je t'attends, parce que dans tes yeux océan, je me vois.
Et ce reflet de moi, c'est la première fois que je le trouve beau.
Et je me sens comme un aveugle à qui l'on permettrait de voir, je n'ose plus fermer les yeux, parce que j'ai peur que ce sentiment si délicieux, ce bien-être que je n'ai connu qu'auprès de toi s'évapore pendant que je ne regarde plus...
Je t'attends, parce que t'attendre, c'est t'espérer.
À mon Loup, pour son anniversaire
J’aime son regard d’azur. Quand le bleu de ses yeux se pose
sur moi. Quand le ciel de son iris se vrille au mien. Quand je me lance dans l’infini et qu’il
m’aspire, quand il plonge en moi pour toucher mon âme… Il y a toute la
tendresse du monde dans son regard.
J’aime son sourire. J’aime le voir se dessiner sur ses
lèvres. J’aime la manière dont tout son visage sourit et s’illumine quand nous
nous retrouvons et qu’apparait dans ses yeux cette petite lueur de malice qui
me fait les plus douces promesses…
J’aime le premier baiser qu’il pose sur mes lèvres quand
nous nous voyons. Celui par lequel je renoue avec la douceur et la chaleur de
sa bouche. Celui qui commence par un sourire et qui se termine en soupirs…
J’aime ce baiser à travers lequel il me dit que je lui ai manqué.
Je n’aime pas ses silences.
J’aime cet endroit, entre l’épaule et le cou, où il y a ce
petit creux parfaitement irrésistible sur lequel je passe les doigts quand il
me fait l’amour. Ce relief qui me rappelle à quel point il est mâle et fort.
J’aime le son de sa jouissance. J’aime ses gémissements qui
déchirent le silence et qui trahissent le plaisir qu’il ressent. Comme s’il
était trop grand pour qu’il puisse tout le contenir et qu’il devait s’échapper
de lui, en même temps que ce sperme chaud et doux, en bruits délicieusement
obscènes qui, chaque fois, m’atteignent en plein sexe.
Je n’aime pas la situation, qui le tient loin de moi trop longtemps.
Je n’aime pas les jours qui séparent nos étreintes. Quand mon ventre hurle
l’envie de sa queue au milieu de la nuit et que je n’ai pas la promesse d’une
rencontre prochaine pour apaiser le manque. Quand cette envie qu’il me touche
me tient éveillée et que je n’ai que le souvenir de nos caresses pour la
combler.
J’aime sa bouche. La gourmandise avec laquelle il
m’embrasse. Ses baisers joueurs. J’aime
la douceur de ses lèvres. La sensation de sa barbe, quand nos lèvres se
fondent… J’aime regarder sa bouche. L’imaginer sur mon téton dressé qu’elle
mordille doucement.
J’aime sa voix aux accents chauds. J’aime les étincelles qu’elle
allume en moi quand elle prononce mon prénom, doucement. Quand, sur les
rondeurs de ses intonations, il couche mon prénom et semble déjà lui faire l’amour…
Je n’aime pas nos séparations. Quand le baiser auquel il
s’arrache est le dernier avant des jours, voire des semaines. Quand le temps nous impose ce divorce et que
mon corps doit patienter avant de renaitre sous ses mains.
J’aime sa peau. Les quelques grains de beauté semés ici et
là , que mes doigts s’amusent à relier pour tracer de la pulpe des arabesques
imaginaires pour le simple plaisir de le toucher, encore… J’aime la douceur, la chaleur de sa peau. Son
odeur, que je cueille au creux de son cou.
J’aime les frissons qui le parcourent et les gémissements
que je provoque chez lui. Quand je lèche son cou et son oreille et qu’il semble
perdre pied. Quand ma bouche s’arrondit sur sa queue et que tout son corps se
tend… Quand son corps s’affale sur le mien, apaisé, après nos tempêtes…
On dit, en littérature (particulièrement au théâtre), que le décor est ce qui supporte l'action, ce qui lui permet d'exister et d'avoir des apparences de réel. Il donne aux personnages une certaine crédibilité. Une action X a plus de chances de se produire si le lieu est propice à ce genre d'événement et s'il est probable que le personnage Y s'y retrouve. (Fin de la séquence didactique) Suivant ce raisonnement, un ange ne devrait-il pas faire l'amour sur un nuage de draps blancs et de duvet moelleux?
Peut-être était-ce naturel que deux amants secrets se rencontrent dans une chambre de motel. Pourtant, j'avais toujours eu cette idée un peu clichée qu'une histoire charnelle, c'était beaucoup plus beau dans un hôtel luxueux. Comme si c'était ce qui comptait vraiment.
Jamais je n'aurais cru que le bonheur pouvait avoir comme décor une chambre d'un petit motel cheap. Jamais au grand jamais je n'aurais cru être aussi heureuse dans une pièce de quatre mètres carrés au lit dur, à la décoration douteuse et au plafond aux tuiles irrégulières.
Peut-être même que le décor a joué un rôle dans l'intensité du plaisir que j'ai ressenti, ce jour-là . Dans cet environnement, j'ai oublié qui j'étais au fur et à mesure que mes vêtements tombaient sur les tuiles froides. Je suis devenue chatte affamée... Affamée de ta queue dans ma bouche, dans mon sexe, dans mon cul... Gourmande de tes mains sur ma peau qui reprend vie sous tes caresses. Je me sentais pécheresse, je me sentais rebelle... Je me sentais libre. J'ai tout oublié pour t'appartenir, l'espace de quelques heures.
Et c'est là , à cet endroit précis, dans ce décor un peu sordide, que tu m'as offert le plus beau des cadeaux: du temps. Du temps avec toi. J'ai pu savourer pleinement le plaisir de ma peau qui s'hérisse de milliers de frissons lorsque tu me touches. Et j'étais heureuse, infiniment heureuse, quand tu m'as dit «Agenouille-toi et suce-moi...» J'ai pu, gourmande que je suis, m'abreuver de ton plaisir à sentir ma bouche glisser sur ton sexe raidi par l'envie. Assouvir, au moins pour un moment, ma soif de toi.
J'ai oublié le temps quand j'ai senti que ma langue et mes lèvres enflammaient tes reins. Quand ton gland est venu buter tout au fond de ma gorge, il n'y avait plus que cette sensation divine d'être toute entière à notre plaisir qui comptait. Quand mon sexe, pris de spasmes de plaisir, a senti les soubresauts de ton orgasme, je ne savais plus qui j'étais, ni où je me trouvais. Quand, à travers mes soupirs et mes gémissements, je t'ai entendu jouir aussi, tout le reste s'était évanoui. Ne restait plus que nous, haletants et heureux.