Vue sur la ville (quatrième partie)

06:58

Elle défit, un à un, les boutons de sa chemise. Ses doigts se glissèrent sous le tissu, pour goûter à sa peau. Elle passa ses mains sur ses épaules, pour faire tomber le vêtement qu'elle entendit choir sur le sol en un léger froissement textile. Elle découvrait son corps comme elle ne l'avait jamais fait, laissant à ses doigts, à ses paumes, aux revers de ses mains le soin de percevoir ce que ses yeux aveugles ne pouvaient regarder. Les muscles étaient fermes, ses épaules, solides, son ventre dur... Elle sentait sa peau frémir sous ses doigts.


Elle redirigea son attention vers son pantalon, dont elle avait défait le bouton. Son index effleura l'ouverture du vêtement et se perdit plus bas... Relief qu'elle effleurait de la pulpe de ses doigts... Il laissa échapper un soupir. Elle sourit. Pour lui aussi, l'attente était à la fois un délice et un supplice... N'y tenant plus, elle fit tomber la fermeture éclair et le pantalon glissa jusqu'au sol...


Elle posa ses mains sur ses hanches et les fit descendre sans rencontrer de sous-vêtement. Un sourire coquin illumina le visage de la belle. Elle explora de ses mains la rondeur de ses fesses, les reliefs plus anguleux de ses hanches, découvrit la douceur de ses bourses qu'elle fit rouler entre ses doigts. Ses caresses remontèrent jusqu'à son sexe. Elle sentit une veine palpiter entre ses doigts. Une larme de plaisir déroula son ruban humide sur son gland.


La suite fut un peu désordonnée. Sans qu'elle sache trop comment, elle se retrouva sur le lit. Il lui enlevait sa culotte, jouant de ses doigts, de sa bouche, de sa langue sur chaque centimètre de sa peau.

Son corps sur le sien. Son sexe à l'orée de sa fente... Ce désir, qui lui torturait le ventre. Son souffle dans son cou. Sa peau, sous ses doigts. Son coup de rein, qui enfonça son désir au plus profond de son être...

Cette nuit-là, privée de la vue, elle vit pourtant le vrai visage du plaisir...

Crédit photo: Corps circuit

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6 commentaire(s)

  1. Très jolie conclusion.

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  2. Mademoiselle, que cette lenteur est absolument hypnotisante. J'en suis encore fébrile, de longs tremblements me parcourent à imaginer la scène.

    Je vous suis dans ces chemins excessifs. La lenteur, la découverte exploratoire, les sens exacerbés, la noirceur divine... tout ici est enivrant.

    Encore!

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  3. Mademoiselle,

    je suis amoureux de vos mots.............et de vous

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  4. Ne soyez pas modeste. Vos mots sont magnifiques. Vos histoires sont... bandantes. Pardonnez cette soudaine légère vulgarité, mais c'est effectivement l'effet que vous me faites... et lorsque j'imagine ces mots en image dans mon esprit pervers, tout devient encore plus exaltants.

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