Découverte - Épisode 2

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"Découverte"
Un récit en épisodes
"Juste avant"

Elle a parfaitement respecté les consignes, je n’en avais d’ailleurs pas douté. Son souci de précisions sur celles-ci, ces questions presque enfantines parfois, me persuadaient qu’elle ne jouait pas. Ou alors comme le font les enfants, avec plus de vérité dans leur jeu que dans nos soi-disant vies réelles d’adultes. Elle s’est présentée à l’heure dite, je n’ai même pas pu lui reprocher un retard qui eut parfaitement justifié que j’annonce une punition plus sévère. J’avais entendu sa voiture arriver, mais je m’étais interdit d’aller à la fenêtre pour la voir approcher. J’ai donc attendu d’entendre les trois coups à la première porte, puis celle–ci s’ouvrir, puis enfin la deuxième. Elle m’est alors apparue, curieux mélange de force et de fragilité. Elle m’avait dit être grande, elle l’est. Sculpturale, plantée sur ses deux jambes, la vague de ses cheveux dégoulinant sur ses épaules larges. Elle n’a pas ouvert la porte en hésitant, mais au contraire d’un seul mouvement, presque brusque. Elle est ainsi apparue soudain, occupant l’espace ouvert par la porte, avant de réussir à la refermer sans se retourner vraiment, comme si elle avait inconsciemment veillé à ne pas me montrer son dos, alors que je savais déjà que je verrais et traiterais le bas de celui-ci. Elle avait noué sur ses yeux un foulard en camaïeu de gris, qui s’accordait parfaitement avec la couleur de ses cheveux. Hasard ou coquetterie féminine ? Immédiatement mon regard a été attiré par le décolleté. Elle portait une sorte de tunique en lin blanc cassé qui laissait deviner une poitrine ample et généreuse. Comme elle se tenait très droite, presque hiératique, ses seins se soulevaient au rythme de sa respiration, en tendant l’étoffe. En dessous une petite jupe sage, juste au dessus du genou et plutôt ample. Elle avait donc bien compris qu’une jupe trop étroite lui vaudrait une sanction immédiate, et cela me fit sourire. Je constatais aussi que ses jambes étaient gainées de gris perle, et je ne doutais pas un instant qu’elle avait choisi de vrais bas.

Comme le haut de son visage était caché par le foulard, sa bouche apparaissait encore plus majestueuse. Une bouche qui exalte la sensualité. Des lèvres charnues, entrouvertes sur des dents parfaites. Des lèvres sensuelles, qui ne souriaient pas mais qui exercèrent immédiatement sur moi un pouvoir d’attraction. Les voir, c’est imaginer immédiatement leur texture soyeuse, leur chaleur moite, leur humidité rassurante. On hésite à choisir entre imaginer y coller sa propre bouche pour en ressentir le moelleux et y souder ses lèvres avant de les forcer pour introduire dans cette accueillante miche une langue à la recherche de la sienne, et se voir y introduire sans préliminaire un sexe qu’elle semble être faite pour accueillir.

J’aurais bien profité un moment encore du plaisir de détailler ce corps exposé à mes regards lubriques, mais je ne voulais pas prolonger outre mesure l’incertitude pour elle. Je me décidai donc à prononcer les paroles dont nous avions convenu, et elle respecta elle aussi à la lettre les phrases établies. Mais à vrai dire, je ne m’attachais pas au sens, ne doutant pas une seule seconde qu’elle dirait très exactement ce qu’elle avait à dire, la raison de sa présence, dans sa simple vérité crue. Mais c’est la musique de violoncelle de sa voix qui m’atteignit au plexus comme un coup de poing. Elle ne murmurait pas, elle déclamait d’une voix à la fois forte et presque sourde, aux accents profonds et harmonieux. Faut-il le dire, alors que jusque là j’en étais resté à un examen presque extérieur de la belle, c’est le son de sa voix qui déclencha mon érection. Et c’est ma voix, et non la sienne, qui eut du mal à trouver le ton juste pour poursuivre notre bref échange.

Je me suis levé et approché d’elle. Avant de la prendre par la main, j’ai fermé un court instant les yeux, pour être comme elle, proche et aveugle. C’est alors que j’ai perçu l’odeur de foin fraichement coupé qui se dégageait de sa personne. Un mélange subtil d’un parfum très discret, aux notes plutôt fraiches, et de sa propre senteur, que je pouvais presque analyser, faite d’épices et de vanille. Quand je rouvris les yeux, ils furent bien entendu irrésistiblement attirés par la vallée profonde qui se présentait à eux. Elle séparait deux bombements riches et blancs, dont je pouvais deviner la douceur rien qu’à en découvrir le grain de peau et la couleur opaline. Il me fut difficile, je l’avoue, de résister à l’envie d’y fourrer mon visage, de m’emplir les narines de cette odeur terrienne, de me vautrer dans ces rondeurs douces et accueillantes. Comme il me fut difficile de renoncer à écraser cette bouche insolente de vie et de sensualité par la mienne, jusqu’à la faire gémir. Ce fut à mon tour de devoir prendre sur moi, de respirer un grand coup pour retrouver mon calme et être en mesure de lui prendre la main, sans violence ni douceur, pour l’amener à côté du petit fauteuil capitonné que j’avais préparé au milieu de la pièce. Une nouvelle fois, deux accords de cordes répondirent ce qu’il était convenu à mon ultime question. Il ne me restait plus qu’à lui indiquer par le mouvement ce que j’attendais d’elle, et qu’elle savait fort bien. Elle ne tenta ni de s’y soustraire, ni de feindre de le découvrir. Et c’est d’elle-même, juste en tâtonnant pour trouver ses marques et la meilleure position, qu’elle s’allongea au travers de mes genoux dés que je lui indiquai qu’il le fallait. Comme elle me semblait risquer de glisser si elle s’agitait, et comme mon intention était bien qu’elle le fit, je m’assurai qu’il n’en serait rien en la maintenant du bras gauche. Elle rectifia d’elle-même la position pour que ses seins ne soient pas écrasés, les faisant remonter sans barguigner, et me donnant ainsi le plaisir de les voir sur le point de jaillir de son vêtement. Dans le mouvement, la jupe avait un peu remonté sur les cuisses, me permettant de confirmer mon intuition quant à la présence d’un porte-jarretelles. Mais il n’était pas encore dans mon intention de découvrir le cadre qu’elle m’avait concocté pour le centre de mon intérêt. Il me fallait respecter l’ordre, les étapes, et le rituel. À contrecœur, je tirai donc même un peu sur le bord de la jupe pour qu’elle recouvre un peu mieux les larges cuisses. Mouvement presque sacrilège. Mais ce faisant, le tissus se tendait et venait alors mouler de manière plus étroite le derrière offert à ma vue et qui n’attendait plus que la première salve.
Elle allait être fessée.
(Texte d'Eloge)

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8 commentaire(s)

  1. Aieee je voulais la suite et me voila dans le "préhambule". Mais l'écrit y est fort, et en lisant l'autre coté on percoit la force du désir entre ses deux etres.

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  2. J'aime beaucoup les double points de vues.

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  3. Le désir se mêle à l'attente, dans un tourbillon d'impatience...
    miam...
    Bisous

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  4. Hou ! Electrisant !
    Merci de ce partage

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  5. saisissant, envoûtant...

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  6. J'aime bien les textes en plusieurs volets, ça maintient l'intrigue !

    P.S. : I tagged you ! ;)
    http://unwrittenobsession.wordpress.com/2009/11/25/prise-dans-la-vague-du-tag/

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  7. ...et l'impatience amplifie ces désirs...jusqu'à étourdir les corps de pulsions et d'envies d'aller toujours plus loin....

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