Insuffisance de la langue

21:51

Je voudrais que mes mots soient doux et tendres pour réussir à exprimer le velouté de ta peau, cet après-midi-là. J'aurais besoin d'inventer des termes pour dire à quel point la chaleur de ton corps contre le mien m'a bouleversée. Lentement, en prenant ton temps pour ne pas m'effaroucher, tu as fait tomber mes étoffes. Lentement, en prenant ton temps pour ne pas m'effaroucher, tu as fait fondre mes peurs. Dans ton regard, je l'ai vue, cette femme pulpeuse et voluptueuse que je deviens entre tes mains. Et je l'ai trouvée belle. Je l'ai aimée, la femme sensuelle que je suis devenue, ce jour-là, dans la tendresse de nos étreintes.

Je voudrais que mes mots soient suaves, chauds, brûlants pour que tu saches le trouble qui est mien quand tes mains éparpillent sur ma peau tout un monde de félicité. Je voudrais savoir exprimer la profondeur du désir que j'ai pour toi et qui s'échappe de moi en gémissements aussitôt que ta bouche prend possession de mes lèvres. Je voudrais nommer la magie par laquelle la seule présence de ton corps près du mien suffit à faire couler ce miel si doux... Mettre en mots ce qui fait que contre toi, j'ai autant envie de gémir. L'impalpable échange qui se produit et qui me pousse à jouir de tes seuls baisers...

Je voudrais que mes mots t'enivrent pour que tu ressentes, toi aussi, ce délicieux vertige que nos caresses provoquent en moi. Je voudrais réussir à exprimer ce sentiment grisant et étourdissant qui est le mien lorsque je perds pied. Lorsque je m'abandonne à toi et à nos voluptés.

Mais mes mots sont pâles, fades, imparfaits.

En fait, il n'y en a qu'un qui pourrait te dire...

"Encore..."

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3 commentaire(s)

  1. Douce Ange,

    Ils sont sublimes, les mots qui te manquent...

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  2. Les mots, s'ils semblent nous manquer si souvent pour traduire nos émois, savent par ce simple mot qu'est "encore" nous rendrent tous nos espoirs ...Encore ! :))

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  3. Pour quelqu'un qui ne trouve pas les mots... vous vous faites si bien comprendre ! Quelle poésie, quelle sensualité, quelle tendresse dans les vôtres !

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