Nuit sylvestre (... suite)

21:44

À François, parce que j'avais promis...

J'étais demeurée longtemps lovée contre toi, tes grands bras d'homme serrés autour de moi. Peu à peu, ton sexe se détendait, laissant ta sève et mon miel mélangés s'écouler doucement. J'adorais sentir le fruit de nos deux plaisirs fusionnés mouiller le haut de mes cuisses et des tiennes.

Ma peau encore humide de sueur frissonnait. "J'aurais besoin de prendre une douche", dis-je. Au sourire qui étira tes lèvres, je compris que tu avais prévu ma demande. Tu me reposas par terre et m'entraînas vers l'étage. Tu me fis escalader la volée de marches devant afin de t'assurer de voir la rondeur de mes fesses qui se tortillaient à chaque marche, laissant entrevoir le ravin qui séparait mes lèvres charnues... Je prenais mon temps, afin que tu puisses te remplir de cette vision...

Lorsque j'atteignis le haut des marches, je fus surprise de ne trouver qu'une petite chambre illuminée de quelques bougies. Pas de salle de bain. Par contre, il y avait bien un grand bac en bois vide, semblable à un demi tonneau, et deux plus petits dans lesquels il y avait de l'eau... Tu me pris par la main et me fis enjamber les bords du grand bac. "Mais tu ne vas pas m'asperger d'eau froide?" Sur la commode près du bac se trouvaient un gant de toillette, un pain de savon et un genre d'énorme louche. Je devinai que c'est avec cela que tu me "doucherais"... Il y avait aussi un petit bol contenant je ne sais trop quelle pommade et deux grands draps de bain...

Tu t'emparas de la louche que tu plongeas dans le premier bassin. Je suivis le trajet de l'objet et fus surprise de voir s'élever quelques volutes de vapeur. Je me demandais comment l'eau avait pu rester aussi chaude pendant tout ce temps lorsque j'aperçus, au fond de chaque petit bassin, une brique. Tu avais dû les faire chauffer avant de les placer au fond des récipients pour assurer à l'eau une température idéale...

Je n'eus pas le temps de me poser plus de questions. De l'eau agréablement chaude coula sur ma tête... Tu versas lentement le contenu de quelques louches sur moi afin de t'assurer que je sois bien mouillée. Mes pieds pataugeaient dans quelques centimètres d'eau. Tu enjambas à ton tour le rebord du bac et repris le même manège pour mouiller ton long corps d'homme... Je me collai à toi afin de recevoir encore de cette agréable pluie, mais surtout pour profiter de ta chaleur... En effet, mes cheveux étaient trempés et de petites gouttes d'eau s'accumulaient au bas de mes mèches bouclées. Lorsqu'elles s'écrasaient sur ma peau déjà mouillée, ces gouttelettes me faisaient frissonner. Tu t'étiras vers la commode et approchas le bol. Tu pris une énorme noisette de la substance et la répartis dans tes mains que tu posas sur mes épaules. Aussitôt que tes mains bougèrent, je compris qu'il s'agissait d'une quelconque substance exfoliante puisque je ressentis le léger picottement de petites granules sur ma peau... Tout mon corps y passa: les épaules, le dos, les fesses, les cuisses, les jambes, les pieds... Tu me fis pivoter et remontas sur mon pubis, puis mon ventre, mes seins sur lesquels tu t'attardas, mes bras, mes mains...

Lorsque tu fis à nouveau couler de l'eau sur ma peau, vidant le premier bassin, je me sentais vraiment douce et bien... Tu pris le gant de toilette que tu trempas dans l'eau propre. Le savon moussa, puis tu recommenças ton voyage sur ma peau... Quand je fus glissante de savon, je me collai à toi, goûtant avec plaisir à ton érection que je sentis contre mon pubis... Je pris à mon tour le gant de toilette et le savon, pour te rendre tout aussi glissant que moi. Je ne pus m'empêcher de porter une attention toute particulière au moelleux de tes fesses, à la douce rondeur de tes bourses et à l'arrogance de ce sexe dressé... Tu me regardais faire, le sourire aux lèvres. Il est vrai que l'image de cette femme accroupie devant toi, affairée à caresser de mousse parfumée tes attributs avait de quoi faire sourire. À moins que ce soit le bonheur de sentir mes mains glisser sur ta peau sensible qui étirait tes lèvres ainsi...

Tu nous rinças tous les deux. Je m'étirai vers la commode pour saisir un drap de bain. Tu en profitas pour te placer derrière moi et frotter ton sexe sur mes fesses... Ta main se posa au creux de mes reins, pour forcer ma cambrure. Ton sexe, au creux de mon sillon, pour forcer ma pudeur...


Photographe inconnu

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11 commentaire(s)

  1. Chère Ange....
    dois dire que je suis ravie que vous ayez fait cette promesse???sourires
    De plus euuuh et bien des bains comme cela j'en veux tous les jours moi.....!!
    Votre plume est toujours aussi exquise...
    J'espère que ce texte sera suivi d'autres...

    je vous embrasse

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  2. Les mots sont de retour, pour notre plus grand plaisir, même s'il s'agissait de tenir une promesse ...
    Tendres baisers.

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  3. c'est toujours un très grand plaisir de plonger et de baigner dans vos mots... bon retour (si, si, je l'espère ainsi)

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  4. Ah, le bonheur de la toilette partagée ! le plaisir de lire vos mots pour le dire...
    Merci de ce si beau moment.
    Restez avec nous, votre compagnie est si douce !

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  5. Merci d'être de nouveau parmi nous... Je ne laisserai pas de plus ample commentaire dans l'immédiat... J'ai commis une faute, souvenez-vous, celle de vous écrire, ce que à ce jour, la tête embrouillée, je n'ai pu faire... Alors, je reprends tout à 0... Je vais vous écrire ce soir dès que je serai en mes meubles... Seulement après, je laisserai un commentaire sur votre billet... Sachez que je suis heureux de vous retrouver, vous en tant que femme, accompagnée de votre si belle plume... A bientôt

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  6. Vraiment sublime! J'en rêve encore!

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  7. @ Ange,

    Suite au petit mot que je t'ai envoyé et auquel tu as répondu de manière très gentille, je voudrais te dire seulement que tu m'as mal compris... Sans doute, ma tournure de phrase est telle, mal construite, qu'elle a pu porter à mauvaise interprétation de ta part... Reprends le commentaire ci-dessus... Je voulais simplement dire que j'avais fauté en oubliant de vous écrire, promesse que je vous avais faîte dans mon deuxième commentaire sur votre billet d'avant celui-ci... Ne cherches pas plus loin... Si tu savais, ce que je suis heureux que ta plume de nouveau me (nous) délivre de si beaux mots... Alors oui, nous savons tous qui nous sommes et la part de bonheur que nous avons en nous (je ne dis pas : possédons... Le verbe posséder est exécrable en soi) et nos manques, nos étincelles manquantes, nous les cherchons, nous nous les inventons par le biais du rêve, de nos fantasmes, et de la lecture d'autrui... Moi aussi, tu sais, je me dois de remercier bon nombre de blogueuses et de blogueurs sur la toile... Ils m'ont tant apporté, même parfois des fessées lorsque je dérape dans tous les sens du terme (je rigole)
    Sois heureuse Ange et crois-moi je serai fidèle à tes écrits... Ils sont VIE!
    Faut que j'aille faire bouillir la marmite, enfin bosser... Repasserai te déposer commentaire à ton dernier beau billet.... MICHEL.

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  8. L'ensemble.....
    Et cette savoureuse image!!!!!!!

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  9. petite française25 mars, 2010 14:56

    Ah ! voilà qui est sublime. je ne sais pas d'ou vient cette idée de mettre une pierre dans l'eau pour la chauffer. Japon, pays nordique, campagne profonde ? lorsque j'étais enfant, dans l'immense maison impossible à chauffer de mes grands parents, on utilisait des briques pour chauffer le lit. de petites briques calorifères céramisées. les mêmes ?
    délicieuse idée en tout cas, qui rappelle le bain à la japonaise, dans un bac en bois, que l'on voit sur les estampes.
    La complicité du couple en plus.
    Quel plaisir de vous lire...
    Et la photo ! mmmm...
    B

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  10. La photo illustre en effet merveilleusement le texte, mais c'est ce dernier qui m'envoute ! Quelle sensualité dans cette scène, et comme elle nous est bien retranscrite. Un régal !

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  11. Je donne mes sentiments, c'est tout, et déjà trop à la fois...
    Merci de me comprendre, et vice versa.

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