D'heure en heure...

13:23

Quatre heures du matin... Son sexe dur plaqué contre mes fesses et ses caresses insistantes me tirent du sommeil. Dans le noir de la nuit, l'Homme me prend doucement, en silence... J'apprécie ce silence qui me permet, derrière mes paupières closes, de penser à Vous... Ses mains sur mon ventre, qui remontent sur mes seins, ce sont les vôtres. Son souffle chaud qui se perd dans mes cheveux, sa bouche qui m'embrasse, ses doigts qui s'affolent... Tous ses effleurements, toutes ses caresses, tout ce remous, c'est vous... Vous qui me possédez plus intimement qu'aucune de ses caresses... Je me suis rendormie dans vos bras, ivre d'amour, le corps fatigué, assouvi...


Huit heures. Je m'éveille. Je ne suis pas certaine d'être encore tout à fait consciente lorsque le souvenir de vous me revient. Je quitte la chambre où il dort encore, du sommeil paisible de l'homme heureux et satisfait, et je descends au salon où j'enroule mon corps nu dans une couverture douce. J'aime bien cette solitude arrachée à mon quotidien où je n'ai rien d'autre à faire que de penser à vous...


Neuf heures. Il faut bien s'habiller... J'ouvre le tiroir de ma commode. Je regarde mes sous-vêtements et, devant le miroir, mesure leur effet. Préférerez-vous aujourd'hui la dentelle vaporeuse ou la douceur du satin? Et la couleur... Laquelle choisiriez-vous? Je choisis finalement un soutien-gorge rose qui souligne à merveille la rondeur de mes seins. Je me regarde dans le miroir, comme vous le feriez certainement si vous étiez avec moi, en ce moment... Sourire en coin de mon reflet, j'oublie la culotte...



Treize heures. Passage rapide devant le miroir du corridor. Je regarde mon décolleté, mes courbes... L'espace d'un instant, j'ai cru apercevoir vos mains qui m'enlaçaient et qui relevait fougueusement ma camisole. Je suis foudroyée par mon envie de vous...



Seize heures quinze. À la radio, j'entends les paroles d'une chanson qui me parle de vous. Je souris...



Vingt heures. Soirée tranquille à la maison. Je sors de la baignoire, où j'ai laissé mes mains savonneuses raconter à mon corps mouillé mon envie de vous, le désir que vous avez semé en moi et qui ne me laisse plus de répit.



Vingt-deux heures trente... Avant d'aller rejoindre l'Homme dans le lit, je m'assois devant l'ordinateur, pour écrire un peu. Je vous écris, j'écris sur vous... Vous qui, depuis notre rencontre, semblez être devenu le centre de mon univers, l'axe autour duquel je définis mes rotations... Je découvre, dans mes gestes quotidiens, la sensualité qui m'habite et que vous savez exacerber. Je devine, aux détours d'une situation particulière, le plaisir que vous éprouverez lorsque je vous raconterai. Je chéris, à travers l'ordinaire du quotidien, les moments où nous sommes réunis et où le temps s'arrête... Vous m'obsédez... Et même si j'essayais de ne plus penser à vous - mais pourquoi donc? - les coïncidences qui parsèment notre histoire se chargeraient bien vite de ramener à la surface vos mots, l'image de votre corps contre le mien et cette pulsion animale qui, inévitablement, me pousse vers vous...




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2 commentaire(s)

  1. Il est beau le jour qui est ainsi rythmé par le désir de l'autre...

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  2. Quand l'absence est présence, omniprésence même...Cruel et doux paradoxe à la fois que cette lecture.

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