Colligation
22:09
«Tu trouveras un carnet.»
Quelques feuillets reliés, pour y consigner mes envies les plus inavouables. Celles qui me réveillent le matin et qui me tiennent éveillée la nuit. Vous exigiez que dans ce cahier, je confie mes fantaisies les plus suggestives Mon impudeur se devait de prendre le papier pour oreille.
«Et tu le garderas toujours avec toi, pour y consigner, à chaud, ces pensées qui te font rougir. Tu t'y confesseras. Sans censure aucune. Chaque fois qu'on se verra, tu devras l'apporter avec toi, pour que je le lise...»
Moi qui aime le papier et les mots, me voilà servie.
Pour un ouvrage aussi important, je me devais de choisir le support avec soin. Ces miscéllanées libertines ne devaient pas trop attirer le regard... Mon carnet serait donc petit, discret, sobre... Noir. Un banal journal en cuir. Le genre qu'on peut aisément confondre avec un agenda.
Une plume aussi, parce que de telles pensées méritent l'élégance des mots et des lettres. Pour l'encre glisse sur le papier comme mes idées coulent de moi...
Et, obéissante, j'ai ouvert le cahier et sur la première page, j'ai tracé avec soin les mots suivants:
«En lettres, attachée
Idées, envies et réflexions impudiques»
2 commentaire(s)
Je dois t'avouer que ce billet m'a interpellé. Je combien très bien ce désir de l'homme ainsi que cette offrande de celle qui en est l'objet. J'aurais même pu être cet homme, je l'ai d'ailleurs sans doute été. Pourtant, je trouve cela terriblement inquisiteur... alors que l'idée est belle, alors que ce que tu en fais est beau. Je dois être en train de changer profondément pour ressentir cela. :)))
RépondreSupprimer"Je comprends très bien"
RépondreSupprimermais tu auras combien, enfin compris quoi
;)