En réponse à votre lettre d'excuses
21:48Si excuses il doit y avoir, ce n'est certainement pas pour les raisons que vous évoquez. Il n'est certes pas de faute à avoir déchiré mes dentelles dans cette pulsion qui était la vôtre à me débarasser enfin de ces voiles trop encombrants. Je ne conçois rien de bien répréhensible à forcer mes reins pour que je vous présente une croupe qui vous rendra encore un peu plus, si cela était possible, hors de vous même.
Non, vous faites fausse route, l'offense ne vient pas de vos doigts ni de votre bouche qui se perdent dans mon coquillage à la recherche d'une perle que vous faites luire de plaisir, pas plus que de ce doigt qui, enhardi par l'émoi qu'il causait dans mon fruit mûr, s'est risqué à forcer ma pudeur.
Je ne vous en voudrai pas pour les morçures, griffures et autres stigmates que votre rage de moi aura laissés sur ma peau. Je ne vous reprocherai même pas ce plaisir que vous aurez laissé jaillir au plus profond de mon temple, mêlant votre sève à mon miel.
Je suis même prête à vous pardonner cette lettre qui n'avait que pour seul dessein de m'émoustiller. Oui, je vous absous même de cette flagrante provocation, malgré que j'ai dû lire toute votre lettre le rouge aux joues et le feu au ventre, espérant le moment où vous me délivreriez de cette torture si délicieuse, de cette tension que vos mots finement choisis ont su créer et que seul votre sexe planté au plus profond de moi pouvait éteindre...
L'outrage, Monsieur, vient d'ailleurs. Il vient de ces frissons que vos mains ont fait naître sur ma peau. De ces soupirs qui se sont échappés de moi alors que mon bassin ondulait à la rencontre de votre museau barbouillé de mon suc. De cette envie de me cambrer encore plus pour voir l'étincelle de folie dans votre oeil.
S'il y eut affront, Monsieur, c'est dans ces cris de jouissance que je n'aurai pas su retenir alors que votre sexe dur fendait mon abricot et le faisait couler de plaisir. C'est dans ces spasmes qui ont noué mon ventre sur ce pieu qui, sans faiblir, l'auront conduit au-delà du point de non-retour...
Le crime, s'il en est un, est d'avoir semé le germe d'un désir que je ne contrôle plus. Désir qui menace de me submerger chaque fois que je pense à vous. Désir que je prends plaisir à sentir monter du fond de mes chairs et qui déborde sur mes lèvres à toute heure du jour ou de la nuit... Ce qu'il faut punir, c'est ce je-ne-sais-quoi qui fait fondre ma volonté et qui m'enlève toute envie de vous résister. C'est ce qui fait que mes seins ont la forme de vos mains et que dans mes orgasmes résonnent vos râles... Si vous êtes coupable d'un quelconque délit, c'est d'avoir fait de moi une catin, votre catin, et d'avoir fait en sorte que j'aime cela...
S'il est un acte répréhensible, Monsieur, c'est d'avoir réussi à ce que je ne puisse plus me passer de vous... Et si vous me dites "Merci" de vous laisser abuser de mon corps à l'envi, je ne sais que vous répondre "Encore"...
12 commentaire(s)
Ange, voilà un écho à cette lettre d’excuses, qui ne peut qu’aiguiser les appétits d’un rustre en manque de bonne manière.
RépondreSupprimerIl fait tout pour contenir, embastillé au fond de lui, l’animal et ses fantaisies acrobatiques et vous... avec juste quelques mots, vous lui ouvrez grand la porte ! ;-)
je suis venue apres avoir decouvert votre commentaire chez notre chez loup....et bien je dois dire que votre echo est tout simplement sublime....
RépondreSupprimerBravo bel Ange....nul doute que le fauve qui sommeillait en lui a du ressurgir à la lecture de vos mots...sourires...
Je vous embrasse et vous souhaite une excellente journée
Je vous imaginais Ange et vous voilà Catin !
RépondreSupprimerVous me surprenez ... à peine ;)
N'abusez tout de même pas !
Baisers.
Merveilleuse missive en retour, si, si, si ! Je n'aurais pas su faire mieux que Flow et pas plus que vous non plus.
RépondreSupprimerJe vous embrasse
wouhou ! torride la lettre d'excuses ! j'en veux une tout pareille !
RépondreSupprimerWahou ! Superbe texte. J'en suis toute étourdie, pensive... Croyez-vous que ce soit l'intesité de la relation amoureuse ou l'intensité de l'acte sexuel même qui vous fasse écrire de telles magnifiques choses ? En tous cas, votre plaisir est très palpable. Il me semble pour autant tout à fait inaccessible sans la dimension amoureuse qui ajoute à l'état de catin le plaisir d'être sa catin.
RépondreSupprimerCette question est sincère, peut-être un brin naïve, mais sincère. Et paradoxalement, c'est une question qui ne m'est pas du tout venu à l'esprit en lisant le texte de Flow, comme si de son côté, le sentiment amoureux n'était que superflu pour atteindre un tel degré de plaisir. L'égalité des sexes pour ce qui me concerne n'est pas tout à fait aboutie !
j'ai ajouté un lien qui amène à votre réponse. J'espère que vous ne m'en voudrez pas... ;D
RépondreSupprimerMagnifique écho a FLOW !
RépondreSupprimerVous avez répondu a merveille a l'évocation faite par ailleurs !
Un duo d'écrit superbe.
Ange ou démon ?
RépondreSupprimerOu ange déchu ?
(j'aime la déchéance quand elle est jouissive)
Votre réponse est propice à éveiller les instincts des fauves qui sommeillent dans la savane !
...Se donner... est quelque chose que vous savez faire avec talent, mieux, avec passion.
L'écrire est quelque chose que vous maîtrisez avec brio et même avec une sensualité déliceusement débridée.
Merci pour ce joli texte.
L
Je découvre votre plume et je suis loin 'être déçue, c'est fort beau !
RépondreSupprimerBizz
Que votre plume est belle et cette lettre d'excuses troublante et tentante... De quoi réveiller les sens des plus mal lotis en amour... Mais qui dirige, le rustre aux commandes ou celle qui en fait s'offre tout simplement...
RépondreSupprimerJe repasserai si vous n'y voyez pas d'objection.
MICHEL
bonjour
RépondreSupprimerau hasard de mes errances je suis arrivé ici et je dois dire que votre blog
est fort interessant et bien construit bravo
cordialement
xees