Mainmise

10:50

Couchée sur le côté, mon menton appuyé sur sa hanche, je regarde mes doigts monter et descendre le long de sa queue qui perle d'envie. Je ferme les yeux et inspire son odeur. Celle de sa queue qui mouille. J'en hume le parfum décadent et je sens une vague de chaleur humide soudre de mon ventre pour mouiller mes lèvres. Je le branle, et je mouille.

J'aimerais dire qu'à ce moment-là, c'est moi qui ai le contrôle. Qu'avec sa queue dans ma main, il est soumis aux mouvements volontairement lents de mes doigts qui coulissent le long de sa verge, mais la vérité, c'est que je ne décide de rien. Mes doigts découvrent son gland dans ce geste que j'ai toujours trouvé si obscène, et mon corps réagit. Sans que j'en aie pleinement conscience, mes lèvres s'entrouvrent comme si je m'apprêtais à sucer sa queue. Probablement parce que j'en ai furieusement envie. Et je résiste à ce désir impérieux de l'envelopper de la chaleur humide de ma bouche parce que la lenteur avec laquelle je le masturbe exacerbe le désir: le sien et le mien.

Je sens mon sexe pulser. Cette tension dans le bas du ventre, ce désir qui bat à chaque pulsation du coeur, cette envie d'être pénétrée, emplie, ouverte, me fait perdre tous mes moyens. Je n'arrive plus à penser à autre chose qu'à sa queue qui me prend. Je la veux, fière et exigeante, qui s'enfonce dans ma chatte avide. Je la veux qui m'assujettit aux assauts de ses coups de reins, pour notre plaisir à tous les deux. Je la veux qui pénètre lentement mon cul alors que toute raison m'abandonne et que je deviens sienne, totalement sienne. 

Je sens mon sexe se serrer et un frisson de plaisir me parcourt le corps. Je prends soudainement conscience qu'il me regarde. De sa main droite, il maintient une mèche de mes cheveux pour l'empêcher de voiler mon visage. Et son regard m'électrise. Il met mon envie de sa queue à nu. Il l'a lue, sur mon visage, alors que je mordille ma lèvre inférieure. Il a vu, c'est inévitable, à quel point je ne pense plus qu'à m'ouvrir autour de sa queue... Son regard achève de me soumettre. 

Je relève les yeux jusqu'à son visage. Je suis sa catin, et il le sait. 

Je suis sa catin...

Et j'en jouis.


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5 commentaire(s)

  1. Tes mots sont toujours un régal.
    Je les savoure.
    Ils font monter l'excitation,
    comme cette queue que tu voudrais
    au fond de ton ventre.
    Tes mots ont trouvé leurs cibles.
    Merci.

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    1. Je ne sais pas s'ils ont trouvé leur cible, mais je suis ravie qu'ils te plaisent. Merci de ce commentaire.

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  2. Beau partage de la langue, des lèvres aux mots, douces caresses de l'âme et transport des corps. Beau, c'est très beau et terriblement excitant, bandant, jouissif. J'ai beaucoup aimé… a vous lire, à partager.

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