Généreux pourboire

21:37

«J'ai faim», me dit-il.

Il est vrai qu'il y avait un moment que j'entendais son estomac gargouiller et puisque je n'avais pas eu le temps de manger le midi, casser la croûte était plus que bienvenu. L'idée de quitter la couche pour aller cuisiner ne nous enchantant ni l'un ni l'autre, nous avons résolu de faire livrer le dîner. Il appelle, puis raccroche. Nous avions environ 30 minutes devant nous avant l'arrivée du livreur. «Nous devrions trouver comment meubler l'attente», me dit-il avant de m'embrasser passionnément.

...

«Il va falloir se rhabiller», me fait-il, une vingtaine de minutes plus tard en se levant du lit. Il a raison, nous ne pourrons pas répondre à la porte nus. Je le regarde enfiler son jean, puis me lève à mon tour. Je revêts mon soutien-gorge, puis je cherche ma culotte. À voir son sourire qui se dessine, je comprends qu'il l'a cachée pour le plaisir de me savoir nue sous ma jupe. Je suis bonne joueuse, j'enfile ma jupe sans protester. 

«Penche-toi sur le lit», m'intime-t-il alors. 

J'obtempère, puis je le sens qui remonte ma jupe pour dénuder mon cul. «Va-t-il me donner la fessée?» me demandais-je, fébrile. Mais non, malgré l'envie, ses mains ne s'abattirent pas sur mes rondeurs offertes. Au bout de quelques secondes, je sentis son doigt glisser entre mes fesses jusqu'à mon oeillet. Il joua ainsi du bout du doigt un petit moment, m'arrachant des gémissements de plaisir, puis je sentis autre chose. L'extrémité en était arrondie. Et lubrifiée, si je me fiais à la sensation que je ressentis... 

«Oh!» pensais-je.

Lorsque la pression qu'il imposait au jouet cessa, je pris conscience de l'indécence de la situation. J'allais lui dire à quel point je trouvais cela excitant quand on cogna à sa porte. Il enfila son t-shirt, je retrouvai ma camisole que j'ajustai en me dirigeant vers la porte... Ce décolleté me sembla soudain un peu trop prononcé pour laisser un autre que lui y poser les yeux. Il m'attendait dans le corridor qui menait à la porte et me fit signe pour que je le précède. J'allais devoir me charger de la transaction... Je le regardai et je vis un sourire malicieux s'étirer sur son visage...

J'ouvris la porte et échangeai avec le livreur les salutations d'usage. Je surpris son regard sur ma poitrine largement offerte. Rougissante, je fouillai dans mon sac à mains pour y dénicher mon porte-monnaie, non sans avoir surpris le regard un peu embarrassé du jeune homme vers mon hôte. Il voulait vérifier si lui aussi avait surpris son regard indiscret. 

«Je vous en prie», l'entendis-je répondre au regard inquisiteur de l'autre. Le feu me monta aux joues. Je n'osai plus relever les yeux, mais je sentis le regard du livreur à nouveau sur la blancheur de ma poitrine. Mon amant posa sa main au creux de mes reins et, d'une légère pression, m'incita à forcer un peu la cambrure pour donner, si cela était possible, encore plus de liberté à notre visiteur d'admirer mes rondeurs. Docile, j'obéis, ayant depuis longtemps renoncé à être raisonnable. 

Je sentis la main posée au creux de mes reins glisser vers le bas, sur mes fesses, puis derrière ma cuisse... Sa descente s'arrêta vis-à-vis l'ourlet de ma jupe. Mais elle n'allait pas rester là. Je la sentis, curieuse, insistante, se faufiler sous ma jupe et remonter, jusqu'à ma fesse, qu'elle caressa.

C'était indécent. Il caressait mon cul, nu, devant le livreur qui se rinçait l'oeil de mes seins à peine couverts. Difficile pour moi de me concentrer sur les chiffres à entrer dans le terminal de paiement. En plus, l'amant habite dans un immeuble en béton, le signal cellulaire y pénètre difficilement. La transaction prenait du temps. 

Sa main glissa entre mes cuisses pour vérifier si l'indécence de la situation me plaisait. «Oh oui, je mouille tellement...» m'entendis-je penser. Ses doigts remontèrent jusqu'à l'objet qu'il avait pris soin de nicher dans mon cul. Et lorsque je tendis enfin l'appareil au livreur qui s'en saisit à regrets, sentant qu'il devrait abandonner son observation, je sentis ses doigts pousser le jouet pour qu'il pénètre plus loin en moi. Un gémissement franchit mes lèvres sans que je puisse le retenir. 

Le reste de la transaction se passa sans que j'aie à intervenir. Le livreur tendit le repas à mon hôte qui les déposa sur la table basse tout près et nous souhaita une bonne soirée.

«Oh oui, merci...» répondit mon amant, avec une voix qui me laissait imaginer le sourire qui fendait sa bouche à ce moment-là.

À peine la porte fut-elle refermée qu'il troussa ma jupe. J'entendis le bruit de sa fermeture éclair et la seconde suivante, il me plaqua à la porte pour me baiser violemment, debout, là, dans l'entrée.

À travers le rideau du salon, nous voyions la voiture de livraison. Qui ne partait pas...

J'explosai en un orgasme violent. Le sien suivit, tout aussi puissant et sonore...

La voiture quitta une minute ou deux après...



You Might Also Like

5 commentaire(s)

  1. Délicieux !
    (Et pourtant on ne sait pas ce que vous avez mangé !)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ai-je mangé? Je ne m'en souviens plus non plus. Pourtant, je me souviens de la sensation de plénitude...

      Supprimer
  2. Une belle façon d'assouvir son appétit.
    Je pensais, un moment, que le livreur aurait été invité au "festin".
    Je crois savoir ce qui a rendu le départ de sa voiture retardé.
    Du moins, j'imagine.
    Beau texte, très excitant, les mots sont très parlants,
    pour décrire la situation.
    Merci de ce partage.

    RépondreSupprimer

Subscribe