Découverte - Épisode 3

10:50

Je poursuis la publication du texte que m'a offert Eloge puisque vous semblez avoir apprécié les premiers épisodes...

"Découverte"
Un récit en épisodes

"L’ouverture"


Aïe ! Mon Dieu que ça fait mal ! En suis-je étonnée ? Pas vraiment, il faudrait être encore plus naïve qu’il m’arrive de l’être pour ne pas avoir anticipé le fait que se faire claquer les fesses pouvait être douloureux. Mais je ne pensais pas que la première claque ferait aussi mal ! Bien sûr, il m’est déjà arrivé de prendre une « main aux fesses ». Un de mes amis, charmant mais qui manquait peut-être un peu de délicatesse, m’a même dit un jour que j’avais « un derrière (il n’avait pas employé ce mot) qui attire la main ». Même si c’était, dans sa bouche, un compliment, j’avais quand même failli lui mettre la mienne dans la figure. Mais jamais je n’avais eu cette sensation d’avoir la peau martyrisée d’un seul coup. Du reste, quelles qu’aient été mes résolutions, et Dieu sait si je me suis imaginé ces instants avant de les vivre, je n’ai pu m’empêcher de pousser un bref cri de douleur et mon corps s’est cabré comme celui d’un cheval. Et si je n’ai pas protégé mes arrières de mes mains, c’est que celles–ci me servent d’appui au sol.

Vlan ! Une seconde claque vient s’écraser sur l’autre fesse, elle me fait aussi mal que la première, mais cette fois je serre les dents. Le combat commence, je ne vais pas crier ni me plaindre. Après tout, je l’ai voulue, je la reçois. Je voulais savoir, je sais. Je sais que ça fait mal ! Les claques arrivent maintenant régulièrement, alternativement sur une fesse puis sur l’autre. Je ne peux m’empêcher d’analyser les choses, et je m’étonne presque que la douleur n’augmente pas vraiment avec le nombre de coups. Je comprends aussi qu’il ne les appuie pas, qu’il ne force pas son talent en quelque sorte. Pourtant, j’en atteste, ce sont de vraies claques, en rien des simulacres. Il prend son temps, je devine qu’il lève la main assez haut, puis la main retombe sur le globe qui lui est offert. Je comprends que la douleur plus vive vient probablement aussi du fait que mon derrière doit tendre le tissus de ma jupe. Il est vrai que les rondeurs de mes fesses font qu’il est rare que les robes ou les jupes flottent autour d’elles. Pour dire les choses sans élégance, j’ai un cul qui remplit bien ! Comme le disait, toujours sans beaucoup de délicatesse, le même ami : « Avec toi, on a quelque chose dans les mains, ton cul les remplit ! » Là, il me semble me souvenir que j’avais pris la remarque comme un compliment. Aujourd’hui, j’ai pourtant pris soin de choisir une jupe plutôt ample, du genre corolle. Non que je voulais cacher la rotondité de mon arrière-train, je savais trop qu’elle serait révélée, mais parce que le monsieur m’avait prévenue qu’il y aurait retroussage et que, pour ce faire, il était préférable que la jupe ne soit pas trop près du corps. Il m’a même menacée d’une punition plus sévère s’il devait, lui, avoir du mal à trousser. Mais à vrai dire, ce n’est pas tant la peur d’une sévérité dont je ne connaissais pas encore alors les conséquences qui m’a poussée à choisir cette jupe ample. C’est bien plus l’idée de ne pas avoir à me trémousser et à gigoter pour laisser la jupe se relever. Où va se nicher la pudeur, j’envisageais sans crainte de me laisser mettre les fesses à l’air, mais il me semblait humiliant d’avoir à me dandiner et à tortiller du croupion pour le faire. Quand je dis « sans crainte », c’est vraiment une expression. Bien sûr que, depuis que j’ai pris la décision de le faire, je suis terrorisée. Je l’ai été pendant tous ces jours durant lesquels « il » m’a détaillé par le menu comment « ça » allait se passer. Je l’ai été la nuit qui a précédé « le » jour. Ce matin, j’étais plus que paniquée. À en avoir les jambes qui flageolent. À avoir du mal à avaler une gorgée de café ou d’eau. À être en tout cas incapable d’avaler quoi que se soit à midi. À en avoir les mains qui tremblaient en m’habillant. À jurer tout les jurons de ma connaissance quand je n’arrivais pas à accrocher correctement ce p** de porte-jarretelles qu’il m’avait imposé de porter. À manquer aussi d’accrocher ma voiture en la sortant du garage, et à quand même sourire en m’imaginant que cela lui fournirait un excellent prétexte, tout à fait dans le mythe du macho qui punit la gourdasse qui a abîmé la voiture de monsieur. Et que dire de la boule d’angoisse qui s’est installée au creux de mon estomac en arrivant en vue de ce motel où nous avions rendez-vous ? Je ne sais pas comment j’ai pu traverser les quelques mètres qui me séparaient de cette porte 143 vers laquelle je me suis pourtant dirigée comme un zombi, comme poussée par une force supérieure à ma volonté. Et pourtant non, j’étais parfaitement consciente. Je savais tout à fait bien ce que je faisais. Je n’étais ni droguée, ni trompée, ni innocente. J’étais bien cette jeune femme, responsable, plutôt sérieuse, raisonnable même, qui allait frapper à la porte de la chambre d’un inconnu pour qu’il lui flanque une fessée, elle qui n’en avait jamais reçu enfant. Je savais cela, j’en avais une peur à faire pipi par terre, et pourtant, pas un instant je n’ai pensé à reculer, à renoncer, à m’enfuir. Ma décision était prise, rien, même ou surtout pas le fait de comprendre que je faisais une bêtise ne m’aurait fait abandonner. Comme je lui en avais demandé l’autorisation, je me suis caché les yeux d’un bandeau. Je ne me sentais pas capable en effet de l’affronter du regard. Je savais fort bien que ce faisant, j’aggravais plutôt les risques, mais au point où j’en étais… Comme il m’avait donné consigne de le faire, j’ai frappé trois coups à la porte, puis je suis entrée dans le vestibule, et j’ai ouvert l’autre porte. Et d’un seul coup, avant même que j’aie entendu sa voix, la peur qui m’étreignait la gorge s’est évanouie. Une seconde auparavant, je pense que j’aurais été dans l’incapacité de prononcer un mot audible. Et là je me suis entendue répondre d’une voix étrangement normale. Plus étonnant encore, tout ce qui s’est passé à partir de cet instant m’est apparu complètement normal, évident, prévu. Il est vrai que nous avions discuté des modalités pendant des heures dans nos échanges de mails. Il m’a donc semblé que, dès que je suis entrée dans cette chambre anonyme, j’étais en quelque sorte passée dans une autre dimension, dans un autre monde. Un peu comme Alice traversant le miroir. Un monde où il est tout à fait normal qu’une femme adulte demande à un inconnu de lui administrer une fessée. Où il est tout à fait normal de s’allonger au travers des cuisses de celui-ci pour lui mettre sous les yeux un derrière rebondi. Où il va de soi que celui-ci est immédiatement fustigé de grandes claques sonores. Et où il est tout à fait prévisible que, quand l’averse des claques s’interrompt, c’est que le monsieur a décidé de passer à l’étape du retroussage. Ca y est, c’est le moment, il va me trousser. Il va découvrir mes cuisses, il va voir mon cul. Cet homme que je ne connais pas, au sens où je ne l’ai jamais vu, qui n’est pas mon amant, va voir mes fesses. Et cela me paraît évident. Je ne suis ni choquée, ni apeurée, ni même excitée. Je ne suis plus une jeune femme bien sous tout rapport, une femme respectée. Puisqu’une femme respectée ne montre pas son derrière ainsi. Je ne suis pas non plus une amoureuse décidée à émoustiller son amant, même si je sais que mon postérieur peut servir en la matière. Je suis seulement, et cela me convient parfaitement, une femme qui reçoit une fessée, et à qui on va relever la jupe pour mieux la fesser.

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4 commentaire(s)

  1. toujours d'aussi voluptueux mots, une histoire bien aguichante, ma foi...

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  2. Les sensations se font plus présentes, l'idée de sentir le regard inconnu de quelqu'un sur soi, les fesses libres de tout vêtement...le désir doit devenir de plus en plus palpable...
    Tendres baisers

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  3. Pas facile d'analyser ses propres sentiments dans de telles circonstances et ce qui motive nos actes...

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  4. Et lorsque le désir de l'un, flirte avec l'envie de l'autre, une vague de plaisir submerge les deux corps...

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